LA FANFARE ROYALE L'UNION d'OLLIGNIES : SON HISTOIRE.

Depuis quand existe-t-il une fanfare à Ollignies ?

Quand a été fondée la fanfare l'Union ?

Ces questions ne reçoivent pas de réponses certaines.

 

L'histoire locale d'Ollignies a conservé le souvenir de certaines grandes manifestations où la présence d'une société de musique est signalée, mais il ne s'agit pas toujours d'une société Ollignoise. C'est ainsi qu'en 1837, le Baron de Wyckersloot (Jean-François) vient prendre possession du château qu'il venait d'acheter à la famille de l'ancien seigneur du village, le comte d'Arberg. La population reçoit le Baron en cortège, à l'entrée de la commune, côté Ghislenghien, après quoi, une cérémonie se déroule au château, pour souhaiter la bienvenue à son nouveau propriétaire. On relate que l'accompagnement musical est assuré par la fanfare de Ghislenghien. Le soir, on entend un concert donné par la musique du Roi, qui s'est déplacée à Ollignies grâce aux relations intimes que le Baron de Wyckersloot entretient avec la famille royale belge.

 

Quelques années plus tard, le baron qui était toujours célibataire et avait près de 50 ans, se marie. Il épouse une princesse française, de la Trémoille, qu'il vient présenter peu de jours après, aux habitants d'Ollignies, suivant l'usage du temps.

 

C'est l'occasion d'un nouveau cortège et de nouvelles manifestations qui se déroulent avec faste le 10 juillet 1844, mais toujours avec le concours de la société de musique de Ghislenghien.

 

Le temps passe. Après le décès du Baron Jean-François de Wyckersloot, c'est son fils Corneille qui devient propriétaire du château. Il épouse, à Paris lui aussi, une française, la Baronne Jeanne de Montessus de Ballore, qu'il vient présenter à Ollignies le 17 février 1870.

 

Nouveau cortège, nouvelles cérémonies à l'entrée du village et au château, nouveaux discours. On entend notamment un discours du notaire Joseph Lequoin dont la copie a été conservée et se retrouve dans les archives de la famille Chevalier. D'emblée, l'orateur signale qu'il parle au nom de la musique du village et il est intéressant de reproduire quelques extraits de ce discours :

   "Monsieur le Baron, Madame la Baronne;

   Organe des sentiments de la société de musique du village d'Ollignies, dont

   j'ai l'honneur d'être le président..."

   et ensuite : "j'ai l'honneur, Monsieur le Baron de vous offrir les prémisses

   de notre société dont la reconstitution est due exclusivement à votre    généreuse munificence, mais permettez-moi de réclamer de votre bonté    naturelle, toute votre indulgence à l'endroit de son exécution".

 

Nous pouvons donc déduire de ces extraits de discours que la musique d'Ollignies existait en 1870 et qu'il s'agissait de la reconstitution d'une société qui avait déjà eu une existence éphémère antérieure, à partir d'une date qui n'est pas renseignée.

 

Cette fanfare d'Ollignies fit l'acquisition d'un drapeau sur lequel elle fit broder : Fanfare l'Union - Ollignies 1877.

 

Cette société là connut des dissensions politiques et ses musiciens se divisèrent pour créer deux sociétés distinctes.

 

L'une appelée d'abord "L'Union Catholique" eut son nouveau drapeau daté de 1894. Elle devint ensuite "L'Union Musicale".

L'autre, d'après les indications retrouvées dans un ancien registre, garda le nom de fanfare l'Union et conserva l'ancien drapeau de 1877.

 

L'article 1 du règlement reproduit dans ce registre déclare : La société des fanfares ayant pour titre "l'Union" fondée le 18 avril 1870 a été reconstituée le 1er janvier 1886.

 

Ces renseignements repris dans ce règlement permettent de conclure raisonnablement que notre fanfare l'Union a été effectivement fondée en 1870 et qu'il n'est pas contraire à la vérité historique d'affirmer qu'elle a 125 années d'existence en 1995.

 

Dans un autre cas, on a pris en considération la date de 1876 (1 an avant l'acquisition du drapeau) pour solliciter et obtenir le titre de Société Royale qui est concédé aux sociétés qui ont 50 ans d'existence et qui a été obtenu par un arrêté royal le 14 août 1926.

 

Par contre, le centenaire de la musique a été célébré en 1977, soit 100 après l'année 1877 inscrite au drapeau.

 

Mais il faut faire remarquer que la date du drapeau ne correspond pas nécessairement à la date de la création d'une société.

 

Plus récemment.

Dans les années 1995 la mode des fanfares était tombée en désuétude et notre fanfare ne comportait plus que .... 12 musiciens !! Pour la plupart très jeunes. Quelques amis vinrent les renforcer . 

 Sur cette photo de 1997, on reconnaîtra de gauche à droite:

Philippe Dubois, Carl Mottrie, Xavier Niessens, Silvie Sabot, Marc Evrard, Sylviane Lotiquet, Stéphane Baguet, Jean-Claude Baguet, Didier Mottrie, indiscernable( Florian Vallesse ? ), Cécile ,Laetitia Lapauw, Laurence Dubois, Cindy Mottrie, Nicole Auglaire, René Evrard (papy René), Sophie et Johan Henne, Delphine Bultiau, Marie-Line Lizon, Cécile Solbreux, Nicolas Boisdenghien.  

12 ans plus tard, la plupart de ces jeunes musiciens sont toujours fidèles au poste!

On remarque que plusieurs familles sont représentées. Ce caractère familial s'est encore accentué lorsque suite à un pari, les parents décidèrent de se joindre à leurs enfants pour renforcer les basses de la fanfare, jusqu'alors peu ou pas présentes: Jean-Pierre Boisdenghien, Francis et Jeanine Dubois, Angel, Marise et Mireille Baguet, Michel Mottrie. Depuis lors sont encore apparus Jean-Louis (Loop) et Thomas Lizon, Michèle, Nicolas et Thomas Moutier, José, Sarrah, Thomas et Florian Van Quickelberghe, Martine et Nicolas Hanuise, Eric et Céline Labiau, Jocelin, Louison et Olivier Denis, Leo, Thierry et Didier Sculier, sans compter les cousins .....

C'est ainsi que notre fanfare est une grande famille .... bien sûr, ouverte à tous !   

En 2009 notre fanfare compte environ 65 musiciens inscrits. Que de chemin parcouru en quelques années !          

La Fanfare Royale l'Union d'Ollignies réunie devant les géants lessinois: Solidacar - 16 octobre 2005
La Fanfare Royale l'Union d'Ollignies réunie devant les géants lessinois: Solidacar - 16 octobre 2005